Points de vues et comentaires sur le travail de René WELING


Oeuvres de René Weling  

 D’abord des images de la terre s’offrent à nous, stables sans être figées.

 

Même blanche - on la suppose endormie car enneigée - elle évoque le travail, une certaine rudesse autant qu’un ancrage. Des racines. Puis des couches superposées. Ces couches hivernales recouvrent mais n’effacent pas. L’eau y est présente. La terre est bien là, synonyme de vie, de saveurs et d’odeurs, mais la tâche n’est pas facile. Elle évoque un empilement d’événements, résultat paradoxal d’une expérience esthétique avant que de rejaillir sur la vie. C’est là l’étrangeté, c’est comme si le geste escamotait son inscription dans le réel. La réverbération de la lumière, élément essentiel, est là alors que le phénomène naturel arrive seulement. C’est la lumière elle-même, de préférence celle du matin, rasante, ou alors celle, crépusculaire, qui décide.

 

Ensuite, dans un deuxième temps, sans pourtant de rupture, viennent les nuances, doucement, par phases successives. Elles imposent le recul, comme une manière de lent zoom arrière. Les teintes émergent, se précisent, tracent des lignes. Avec la distance, on comprend mieux leur apparition progressive, sans brusquerie, naturellement c’est le mot. Le temps est le maître. « Fail. Fail again. Fail better ». Rien n’est jamais sûr. Toujours remettre en route, affiner, tenter d’y voir plus clair. Les lignes s’affirment encore, les couleurs se distinguent, s’émancipent.

 

Encore, et non enfin, elles vont prendre leur envol. C’est que l’air, et avec lui le vent, est de la partie, dans toute son ambivalence, doux et violent, vivifiant comme destructeur, regret ou acceptation, c’est selon, de ce qui n’est plus ou anxiété des formes à naître. Ce que l’air est pour le monde, le souffle l’est pour l’homme, le souffle mais aussi la respiration, le rythme, la hauteur donc la lumière et le vent, changeants, infinis. C’est là tout l’intérêt et l’acte primordial pour René Weling. On s’en approche, de mieux en mieux. Physiquement. Emotionnellement. Intellectuellement. Après les blancs glacés en lutte avec les noirs encore souterrains sous le bleu transparent du songe, les ors de l’aube se lient aux mauves crépusculaires et à la mer couleur de vin dont les vagues fouettent les rivages du ciel. 

 

Le mouvement est accompli mais la dynamique reste sans fin puisque les éléments du temps dictés par la lumière représentent les lois de toute expérience humaine possible. 

 

 

 

Daniel Thirion

 


 

« Le multiple dans le multiple
Ré-écrire l'image
La répéter encore et encore
Jusqu'à la tuer
Pour enfin la réinventer »

 

« Espaces ouverts où il nous laisse facilement pénétrer.Les horizons lointains nous saisissent et retiennent notre regard et répandent une immense tranquillité poétique . Elle nous invite à entrer dans un monde quelque peu irréel au confluent du réel : celui du rêve. »

 Marc Mercier

 « Réconcilier les contraires. Diviser pour rêver.Réunir les corps et les couleurs, lieux ultimes du contraste. L’ombre de corps, toujours plus proches, jamais réunis. »

Yves Caelens

 « Une dimension poétique riche dans la matière, sensible dans la couleur, sereine dans la forme, capable d’émouvoir et d’émerveiller. »J

 José Wilmotte

 « Je ne sais pas si c’est la matière ou sa forme dans sa simplicité la plus pure qui rend le travail sensuel. Peu importe ! il faut se laisser transporter dans cet ailleurs ou il nous communique plus que son plaisir de peindre, mais toute la vision de son univers.

 Jo Ann Lanneville

 « La ligne qui s’envole vers des avenirs inconnus, qui nous laissent rêveur. Avec la subtilité de l’éffleurement ; là c’est la conscience qui rejoint le subconscient, et nous renvoie au plus profond de nous-mêmes.

 Josianne Heselmans

 


Télécharger
René WELING en dates.pdf
Document Adobe Acrobat 63.9 KB

RENÉ WELING

Gravures Peintures